Deux projets, autant scientifiques que politico-diplomatiques, sont actuellement avancés et sont évoqués dans le roman : le projet américain et le projet chinois.
Etats-Unis : le programme Artemis
Lancé officiellement en 2017, Artemis1 (auquel le Canada, le Japon et l’UE participent à des degrés divers) prévoyait à l’origine un retour de l’Homme sur la Lune en 2024, un timing déjà bien décalé. La première mission a eu lieu fin 2022. Il s’agissait pour la Nasa de valider le fonctionnement du nouveau lanceur Space Launch System. La deuxième mission doit effectuer un aller-retour autour de la Lune avec des humains à bord du vaisseau Orion – un peu à la manière d’Apollo 8 en 1968. Elle est programmée pour 2026.
Artemis 3, celle emblématique du retour habité, aurait lieu pour l’instant courant 2027. Dans Moon 42.195, j’ai décalé cette date de quatre ans – choix arbitraire qui sera révélera peut-être faux. Je l’ai calée précisément au 11 mars 2031. Pourquoi un 11 mars ? C’est un autre choix arbitraire, qui me permettait tout simplement de faire correspondre cette date avec le jour de la naissance d’Augustin. N’y voyez aucune référence subtile !
/ Nasa/Cory Houston
La Chine en embuscade
Pour l’instant, la Chine n’a pas encore donné de nom officiel à son programme habité. Son programme spatial, baptisé Chang’e – du nom de la déesse de la… Lune – a déjà mené six missions, toutes robotiques. Chang’e 7 et 8, également robotiques, sont programmées en 2026 et 2028. La mission suivante, sur laquelle Pékin reste très vague, verrait pour la première fois des Chinois fouler le sol sélène, vers 2029-2030.
Cette course américano-chinoise à la Lune ressemble bien sûr à celles des années 1960 entre les Etats-Unis et la Russie. Pour l’instant, les Etats-Unis sont donc en avance. Mais rien n’est acquis. Pour Moon 42.195, j’ai même pris le pari que le programme de Pékin respecterait grosso modo les prévisions puisque j’imagine l’arrivée des Chinois en mai 2031, seulement deux mois après les Américains !
A noter que l’Inde, qui a réussi à envoyer une sonde sur la Lune en 2023, se fixe le début de la décennie 2040 pour la concrétisation de son programme habité.