Pour courir sur la Lune, il fallait un équipement adéquat pour les participants du marathon : c’est la « Combinaison spatiale de gravité personnelle », PGSS-One en anglais. Une combinaison visionnaire, héritière des équipements passés et actuels.

Après avoir réglé la question de la gravité grâce à la découverte du graviton, il me fallait solutionner un autre problème pour mes coureurs. Il était en effet bien sûr impossible qu’ils arpentent le sol lunaire pendant 42 kilomètres lestés d’une combinaison spatiale classique.
Pour rappel, celle de Neil Armstrong, la A7L, pesait environ 80 kilos et était forte peu propice à la course (même si sur la Lune, son poids était diminué par six) ! Les équipements d’aujourd’hui sont bien sûr moins lourds et plus maniables, comme ceux développés par AxiomSpace pour les missions Artemis. Mieux : la combinaison de Space X pour certaines sorties spatiales descend déjà à dix kilos.

L’avantage de placer mon intrigue dans le futur m’offrait bien sûr la liberté d’imaginer des progrès rapides sur le plan technique et même d’en croiser certains aspects. D’où la PGSS-1 (pour Personal Gravity SpaceSuit, Combinaison spatiale de gravité personnelle) que portent les participants de Moon 42.195 : une combinaison réduite à son minimum !
Grosso modo, imaginez une combinaison de triathlon supermoulante et légère adaptée aux sorties dans l’espace, les éléments de survie contenus dans le « sac à dos » ayant été miniaturisés au point d’être contenus dans un sac de trail. Le tout pour quatre kilos !
La « seconde peau » de Dava Newman
Pour aboutir à PGSS-One, outre les combinaisons de 2025 et leurs futurs développements, je me suis appuyé sur des projets ayant réellement vu le jour, comme ceux de Dava Newman (voir chapitre 18), une ancienne dirigeante de la Nasa, pour l’aspect « seconde peau » moulante de la combinaison. Quant au système simulant la gravité personnelle via les semelles à gravitons, il trouve son origine dans les travaux du Draper Laboratory et de ses ceintures gyroscopiques (chapitre 18 également).
Le 21 juillet 2069, un tel équipement futuriste mêlant ces technologies existera-t-il ? C’est là tout le charme de l’anticipation. Rappelons-nous ce que les scénaristes de Retour vers le futur 2 avaient imaginé en 1989 à propos du 21 octobre 2015 (voir l’annexe concernée)… Un ancien astronaute français m’a en tout cas confirmé qu’un tel équipement n’aurait rien de fantaisiste.